- spécificité
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• 1834; de spécifique♦ Didact.1 ♦ Caractère de ce qui est spécifique; différence spécifique. Spécificité sensorielle : modalité sensorielle spécifique d'un système récepteur déterminé.♢ Méd. Spécificité immunologique (d'une réaction entre un antigène et un anticorps),résultant de la capacité d'un antigène à provoquer la production d'un anticorps qui lui est spécifique, lorsqu'il est introduit dans l'organisme.2 ♦ Qualité de ce qui est spécifique. La spécificité d'un art, d'une maladie. Perdre sa spécificité.spécificitén. f. Qualité de ce qui est spécifique. Spécificité culturelle.⇒SPÉCIFICITÉ, subst. fém.Qualité de ce qui est spécifique, qui présente une caractéristique originale et exclusive. L'œuvre magistrale n'est plus l'œuvre parfaitement accordée à une tradition — aussi large que soit celle-ci —, l'œuvre la plus complète ni la plus « parfaite »; mais le point extrême du style, de la spécificité ou du dépouillement de l'artiste par rapport à lui-même (MALRAUX, Voix sil., 1951, p. 17). Pour que soit entreprise la psychologie de ces peuples, il importe surtout de leur trouver, mieux qu'une spécificité juridique ou politique qui leur mérite le nom de nation, une spécificité proprement psychologique (Traité sociol., 1968, p. 390).— MÉD., BIOL. Ensemble de caractères qui distinguent de manière absolue une espèce, un phénomène, un organisme de tous ceux qui lui sont apparentés ou qui lui ressemblent (d'apr. Méd. Biol. t. 3 1972). La spécificité de la syphilis était si bien établie que ce terme désignait à lui seul la maladie (Méd. Psychanal. 1971). La spécificité d'une maladie provient de tous les faits (...) qui contribuent à la rendre toujours semblable à elle-même. La spécificité d'un médicament signifie que son action est particulièrement efficace sur une seule maladie (...). La spécificité d'un microbe veut dire qu'il est pathogène pour une seule maladie (GARNIER-DEL. 1972).♦ Spécificité d'espèce. ,,Spécificité conférée à une espèce par la présence d'antigènes qui lui sont propres``(Méd. Biol. t. 3 1972). Spécificité d'organe. ,,Spécificité d'un organe due à la présence d'antigènes qui lui sont propres et qui peuvent même être présents dans le même organe d'une espèce différente`` (Méd. Biol. t. 3 1972). Spécificité immunologique. ,,Adaptation exacte et exclusive d'un anticorps à un antigène`` (GARNIER-DEL. 1989). Spécificité microbienne. ,,Affection toujours semblable, déterminée par un microbe donné`` (VERCH.-BUD. 1981). Spécificité parasitaire. ,,Le fait qu'un parasite ne peut vivre qu'aux dépens d'une ou de quelques espèces rigoureusement déterminées`` (Méd. Biol. t. 3 1972).— SC. DE L'INFORM. ,,Variation de l'entropie du fait de l'information par un message`` (PIÉRON 1973). L'entropie diminuant, la spécificité augmente (PIÉRON 1973).Prononc.: [spesifisite]. Étymol. et Hist. Méd. 1832 spécificité d'un remède (RAYMOND) ; 1836 « état, qualité de ce qui est spécifique » (ibid.). Dér. sav. de spécifique; suff. -ité. Fréq. abs. littér.:73. Bbg. KLEIBER (G.). Rem. sur la généricité et sur la spécificité. Fr. mod. 1983, t. 51, pp. 36-49. — QUEM. DDL t. 8.spécificité [spesifisite] n. f.ÉTYM. 1834; de spécifique.❖♦ Didactique.1 Qualité de ce qui est spécifique (1.). → Intestinal, cit. || Spécificité d'un caractère. — Physiol. || Spécificité sensorielle : modalité sensorielle spécifique d'un système récepteur déterminé (autrefois considérée comme spécifique des stimuli, puis des organes des sens). — Pharm. || Spécificité d'un remède. — Méd. || Spécificité immunologique (d'une réaction entre un antigène et un anticorps), résultant de la capacité d'un antigène à provoquer la production d'un anticorps qui lui est spécifique, lorsqu'il est introduit dans l'organisme.➪ tableau Vocabulaire de la chimie.2 Qualité de ce qui est spécifique (2.). || La spécificité d'un art. || Spécificité d'une maladie.0 La Suisse a toujours abondé en esprits de ce genre (…) qui, une fois sortis de leur milieu originel, manquent singulièrement d'universalité. Cela tient, sans doute, à la spécificité de leurs préoccupations, où le patriotisme local, la ferveur protestante et le moralisme ont une si grande part (…)Émile Henriot, les Romantiques, p. 241.
Encyclopédie Universelle. 2012.